Si je peux faire quois que ce soit n'hésitez pas.

Publié le par Pavaladie

Je parle souvant de la peine que je ressend face à la perte de certains patients mais ce soir, enfin ce matin il est 7h, je vais vous parler des plus ou moins silencieux "proches des malades"!

Youpi encore un message triste bouuuuu...

Non l'entourage pourrait se qualifier un peut comme des troupeaux de différents animaux, laissez moi vous les énoncer par thème:

- Les paresseux:
Chez les animaux ce sont de droles de singes accrochés à la branche à somnoler en attendant que ça passe, et bien nos "paresseux" à nous c'est pareil, ils sont là, mais finallement ils ne le sont pas vraiment, (je vous rapelle que je suis de nuit), ce sont souvant eux qui ronflent le plus fort, ce sont ceux qui ont la fleme de descandre à la machine à café pour s'en acheter un, ils sont incapable d'aider le proche malade ne serait-ce que pour aller à la salle de bain (sur un patient valide biensur), la plupart du temps ils sont là mais ils ne bougent pas, bouquinent, et ne parlent pas même à leur proche, je soupçonne une présence de la "conscience", "oui j'étais là jusqu'au bout...!".

- Les hyènes:
Un tout autre style, se déplaçant en bande bruyante, et arrivant à des records hallucinants de nombre de personnes en chambre, plus nombreux que pendant une fête en chambre de citée U, une foi j'en ai fait sortir 15, oui oui! Ceux ci ont toujours en moyenne 2000 questions par personnes, n'écoutent JAMAIS les réponses, enterre les proches encore en forme avant l'heure, il y en a toujours un ou une qui à un vague contact médical ou qui pire "s'est renseignée sur internet", en général cette hyene là ne veux jamais sortir de la chambre pour les soins et n'est jamais d'accord avec rien, les hyenes finissent toujours par s'engueuler entres elles oubliant totalement le patient dans son lit.

- Les chenilles processionnaires:
Ont des points en commun avec les hyenes pour le côté nombre, mais agissent beaucoup plus discrètement le temps qu'on s'apperçoive qu'elles sont là elles sont déjà urtiquantes... C'est toujours tres gentiment et tres poliment que des cahier horaires sont tenus afin de noter chaque acte infirmier ou aide soignant "au cas ou" (j'aime beaucoup cette phrase!), toujours un regard par dessus l'épaule, un oeil qui sort du roman et qui zyeute...

- Les lionnes:
Souvant des femmes, filles, mères, ou soeur, personne débordant d'Amour et de colère contre la maladie, qui se sent impuissante devant "la machine médicale", qui fais patte de velours avec la patiente mais qui sort griffe et crocs à l'approche des soignants. Race dificile à apprivoiser, savoir éponger les larmes de rages traduites par un ton ascerbe et de basses réflexions, dans le cas des lionnes mieux vaut être bien luné ou passer la main sinon risque d'en venir aux mains... Mais une foi amadoué, range ses griffes pour ne laisser que des coussinets moelleux.

Les singes:
Entourage au physique souvant disgracieux, à l'odeur forte et au français parfois douteux (dans le genre descandu du fin fond de la campagne), entourage prévenant et attentionné, ne voulant jamais déranger quitte à prendre des risques inconsidérés du style "allons faire un promenade, il n'y a pas de fauteil tampis on y vas à pied", une "ballade" à pied est parfois l'Everest à franchir en tongs pour nos patients.... Personnes gentilles et souvant perdues, à enrober et canaliser avec patience et attention.

- Les Yétis:
Entourage extistant. Enfin comme le Yéti on en entand parler mais on ne les vois jamais. Ceux là me mettent en colère.

- Les tribues:
Jamais plus de 3 ou 4 en journée, toujours quelqu'un de présent la nuit, discret et serviable, qui au bout d'un certain temps vous appellent par votre prénom naturellement. Toujours éveillé, à masser, caresser, consoler, jouer.

Certaines de mes critiques par rapport à l'entourage peuvent vous parraitre ascerbes, mais comme les patients on s'attache à certains et pas à d'autres.
L'entourage est à mon sens le pilier d'une bonne prise en charge quels qu'ils soient avec leurs défaux et leurs qualitées, ce sont eux qui souvant nous font remarquer certains faits, ce sont eux qui par leurs gestes tendre leur attentions, leurs baisers et leurs câlins à leur proche nous tirent les larmes. Ce sont ceux que l'on gronde gentilement en leur disant de rentrer se reposer, qui ne le font jamais, mais que l'on comprend.
Et quand la fin approche, qu'ils le savent aussi bien que nous, que le moment est imminant qu'il n'y a plus rien à faire, la phrase titre sort de ma bouche sincèrement, sachant qu'il n'y a plus rien que je puisse faire appart dire cette phrase qui je l'espère est réconfortante.

L'entourage est ce qu'il est, et, rare sont les proches parfait, cependant, il y à peut de crimes commis dans une vie qui, à mon sens, méritent qu'une personne meurt seule au fond d'un lit d'hôpital.

Faites de mon Hôpital une ménagerie!
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R
*sur le cul*J'adore, j'adhère tout simplement!*smouak*
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