Les sentiers de ma perdition

Publié le par Pavaladie

Oui je le concède mes notes sont rares, cependant il vient un moment ou on a l'impression de finir par inscrire noir sur blanc toujours les mêmes sujets, les mêmes désirs et les mêmes défaut.
Il faut cependant que j'arrête de freiner mes écritures car finallement ma tete déborde et se retrouve proche de l'implosion, et, étant donné mon amour du ménage je n'ai pas tres envie d'avoir à ramasser ma propre matière grise à coup de gratounette!

La route est longue et est peuplée d'ambuche
Pierre qui roule n'amasse pas mousse
Tout vient à point à qui sait attendre
Un de perdu (mais vous le connaissez celui là!)

Toutes ces phrases, ces dictons croyances hurbaines porteuses d'espoir pour le commun des mortel tel que ma petite personne rabougrie au fond de son petit fauteuil informatique.

Moi, ces phrases m'effraient, non pas parce qu'elles sont l'évidence même du mensonge à mon sens mais parce qu'elles ont valeur de talisman.

Et si les talismans n'avaient aucun effets sur moi?

"Faute avouée est à moitié pardonnée"

Mais qui peu me pardonner mes fautes si moi même je ne me les pardonnes pas...

Vous trouvez tout ceci décousu peut être... Imaginez une minute ce que celà peut représenter dans ma tête.
Je tourne et retourne tout 3 fois, je me dit que tout ceci finira bien par s'arreter, qu'un jour j'aurai autre chose à penser, oui, c'est sur, c'est même un fait acquis. Alors pourquoi certains jours comme celui-ci, je n'arrive à repousser l'insolent affront de la solitude.
Pourquoi je sanglotte chez mon amie à l'idée que moi aussi je voudrai que ça sente l'omelette au fromage chez moi, à l'idée aussi que je me sente parfaitement incapable cette foi ci de sortir encore avec un couple.
Fréquenter des couples n'est pas vraiment la meilleure solution pour rencontrer des gens mais je n'ai plus vraiment envie de me sentir heureuse pour eux.

Et je sais qu'ils n'en peuvent plus de me voir et de m'entendre et je sais l'impuissance qui les habite face à ma situation est tout aussi intolérable pour eux.
J'essai de tout mon coeur de lutter contre la mélancolie et de faire bon coeur contre la mauvaise fortune. Je nourri le fantasme permanent que si je souffre tant aujourd'hui c'est que ce qui m'attend sera forcément exceptionnel.
Mais qui suis-je pour mériter d'être une exception, reconnait-on un grain de sable face à au autre grain de sable? En tout cas moi pas.

Je suis pétrifiée quand je pense que peut etre un jour j'en viendrais à rester avec un homme que j'aprécie juste parce que je n'ai pas trouvé mieux.

J'ai l'impression de le porter sur moi comme une tortue dont la carapace serai trop lourde, ou pire, comme Jésus portant sa croix.

Il m'a pourtant bien semblé que je suivais bien le manuel de la fille qui a tout pour ne pas rester célibataire:
- je suis coquette
- j'aime rire
- je fais un taf que j'aime ce qui m'évite une frustration considérable
- je sors
- j'évite d'etre trop chiante
- j'ai des projets
- et je fais cette liste comme si je me préparais à aller chez carrefour, c'est pathétique!

Le fait est que c'est ainsi et que la pire chose qu'engendre le célibat c'est l'ennui... L'impression de vivre dans un pays plat dont chaque aspéritées se découvre avec 8 trains d'avances... Ma vie me fait penser à cette route prise un jour avec ma famille, c'était en Floride, dans ce qui s'appelle "les everglades", cette route était une des plus meurtrières car non pas sinueuse mais plate et droite, elle était tout simplement soporifique.
Ainsi est ma vie en ce moment.
Soporifique

Publié dans Mes peines

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